La gestion de la crise de la Covid-19 par l’Organisation des Nations Unies :

Article rédigée par Deborah Weill. 

La pandémie que nous connaissons aujourd’hui est un véritable défi à relever pour l’humanité. Le fait que le monde n’y était pas préparé fait qu’aujourd’hui de nombreux milieux sont devenus extrêmement précaires. 

Nous vous avons donc demandé la semaine précédente si vous jugiez que l’ONU avait un rôle à jouer dans la crise sanitaire et vos avis semblent mitigés sur la question. 79% d’entre vous nous ont cependant affirmé qu’ils connaissaient mal les actions de l’ONU pour lutter contre la COVID-19. Nous vous avons également demandé si, à votre échelle, vous jugiez les efforts de l’ONU suffisants sur le sujet et peu d’entre vous sembliez véritablement convaincus.

La pandémie présente depuis maintenant un an est le combat le plus important à mener dans l’immédiat. Depuis la fin de la dernière guerre mondiale, jamais le monde n’avait autant dû penser une solution internationale de façon aussi imminente. Or l’enjeu majeur de l’ONU a toujours été de promouvoir un échange mondial, et de mettre en avant la nécessité d’une organisation du monde fondée sur l’interdépendance, l’entraide et le respect de chacun de ses États membres. L’ONU s’est donc mobilisée, en mettant en place un projet de « riposte sanitaire mondiale ». Ce plan de riposte est construit sur une science solide, sur des calculs précis et fiables qui sont nécessaires à la prise de décision efficace.

Mais comment s’organise l’ONU pour proposer une riposte à la hauteur de l’enjeu ? En effet, la crise sanitaire a fragilisé l’ensemble de l’économie mondiale et a démontré de nombreuses inégalités systémiques, faisant de cette crise une véritable tragédie pour de nombreuses communautés, et minorités, entièrement soumises à la violence du virus.

Le tout premier enjeu de l’ONU a donc été de pouvoir concentrer tous leurs moyens sur la crise, en mettant de côté les enjeux politiques qui préexistaient avant la pandémie. C’est dans ce contexte que le 23 mars dernier, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies a réalisé un appel à un cessez-le-feu mondial. Cet appel a été approuvé par 180 États membres et leurs armées respectives. Pour pouvoir venir à bout de cette crise, il faut que l’ONU puisse être pleinement concentrée sur la situation, et c’est pourquoi, au-delà des guerres et des conflits, l’ONU devait également trouver un moyen d’amoindrir la violence dans sa conception la plus générale possible. L’organisation propose donc d’offrir davantage de soutien aux personnes les plus vulnérables tels que les migrants, les réfugiés, les enfants, et les femmes. L’ONU a d’ailleurs lancé un appel spécial pour « appeler l’attention sur ces groupes et pour mobiliser des ressources en leur faveur ».

L’ONU met également en place des stratégies qui ont pour but de lutter contre les terribles conséquences de l’épidémie. On peut s’intéresser par exemple à son implication dans la sécurité alimentaire mondiale qui est grandement menacée par l’épidémie. Aujourd’hui l’ONU vient en aide à plus de 100 millions de personnes chaque jour afin de lutter contre la malnutrition.

Sur le plan strictement médical et sanitaire de la question, l’ONU a sensibilisé le monde entier sur les mesures qu’il était nécessaire d’imposer pour limiter l’ampleur de la crise. La lutte contre la transmission du virus est le point de départ pour l’endiguement de la pandémie. L’ONU appelle donc ses États membres à ne jamais cesser d’isoler les personnes contaminées, «  à détecter, tester, isoler, et soigner chaque cas, sans relâche ».

Au-delà des consignes qui sont données par l’ONU, il est bien entendu évident que l’Organisation a pour mission d’équiper en fournitures médicales les pays qui se trouvent dans ce besoin. Ainsi les capacités d’achats de l’OMS ont toutes été mobilisées afin de transporter à l’international les fournitures médicales nécessaires au dépistage et au diagnostic de la COVID-19, mais aussi des moyens de lutter contre l’infection, et la propagation du virus. 

À ce jour plus de 1 022 millions de dollars, en promesses de don, ont été récoltés par l’ONU dans le cadre de la lutte contre l’épidémie. De la même manière plus de 49 millions de dollars de ressources ont été mobilisées par l’organisation. L’ONU est également au centre de l’action en ce qui concerne la recherche pour le vaccin, en participant à son financement et en mobilisant les chercheurs les plus aptes à résoudre la crise. 

Il convient de remarquer à quel point cette crise a révélé le fléau de la désinformation. L’ONU a dû se montrer capable de lutter contre les « fake news » en proposant une nouvelle plateforme de communication intitulée « vérifié » pour proposer des informations fiables et exactes. Grâce à ce nouveau programme, l’ONU propose un moyen de s’informer de façon sécurisée, et est désormais fort d’un réseau d’information efficace et fiable en tout point. L’ONU communique à ce jour à travers de nombreuses plateformes pour informer sur l’état de la pandémie et sur ses répercussions dans le monde. 

Enfin, l’ONU ne se contente pas uniquement de reconstruire, elle tente de mettre en place un système qui puisse se montrer capable de supporter à l’avenir de tels événements. Il s’agit ici de saisir une chance de penser le monde différemment, de penser la relation entre les pays de façon plus coopératrice, pour garantir la sécurité de l’humanité. Cette pandémie est certes la première connue par notre génération, mais nous a fait prendre conscience que les chances que de tels événements se reproduisent sont importantes, surtout en considérant la menace de la crise écologique.

Cet article n’engage que son autrice.